L’humanisme numérique représente un urbanisme virtuel florissant, porté par la technologie et les hommes, habité par des historiques, des documents, des traces et animé par l’écrit et l’oral, et des plateformes qui assurent la survie dans ce nouvel environnement. Il ne s’agit pas d’analyser les effets de la technologie ni de reproduire la notion d’humanisme (humanisme de la renaissance, bourgeois ou autres) pour l’appliquer au numérique mais tout simplement d’analyser le résultat de la convergence entre notre héritage culturel et un monde virtuel de sociabilité sans précédent.
Le numérique est bien la tendance
depuis plusieurs années. C’est une nouvelle culture qui s’est installée
doucement pour transformer irrévocablement les habitues de ses usagers et
façonner l’humain. Il crée de nouvelles humanités, des humanités conditionnées par la présence
de la technologie, avec un amalgame de réel et virtuel, de concret et
d’imaginaire, d’humain et de numérique. Nous sommes désormais des humains
numériques si nous nous pouvons plus imaginer notre vie sans un monde ou tout y
disponible et accessible! Même l’information qui vous semble la plus banale
devient privilégiée, tout est stocké et limité dans des espaces et lieux
restreints pour y accéder. Incroyable technologie !
L’homme restera-t-il un jour
enfermé dans son univers numérique ? Nous vivons dans un monde de plus en
plus incertain, ce qui est certain aujourd’hui ne le serait peut-être pas demain, les crises s’intensifient et leurs fréquences augmentent et nous sommes face à
des phénomènes de globalisation et de partage. Une
évolution considérable vers l’humanisme numérique, un monde où la
confidentialité n’est pas le mot d’ordre et où le partage est la culture. La
culture sans partage ne peut pas exister, le numérique aussi !!
Si vous le remarquez, le numérique
est un mot qui s’est introduit rapidement dans notre vocabulaire, il soulève
une difficulté éclairante : la conversion ou la transformation culturelle
induite par le numérique, une culture qui identifie les humains par leurs
identités numériques, et qui migre petit à petit vers un patrimoine culturel numérisé.
La notion de limites, de formes d’échanges,
de communications et de collaborations sont à revoir. Dans l’humanisme numérique il y’a une libre circulation du savoir, une
gestion collective qui effacera peut être la notion individualisme. Tout le
monde est en train de célébrer le Big Data, la nouvelle tendance d’informatisation. Néanmoins, il faut être
vigilant. C’est une tendance qui effacera l’individualisme puisque nous entrons dans un monde de connexion permanente. J’aimerai
partager avec vous une réflexion :
"Dans un monde de
grands volumes de données, ce sont nos traits les plus humains (les moins
rationnels) qui doivent être encouragés : notre créativité, l'intuition,
l'ambition et notre ingéniosité. Comme aurait pu le dire Henry Ford, si on
avait interrogé les algorithmes et les données pour savoir ce que les clients
voulaient, les Big Data auraient répondu "un cheval plus rapide" :
elles n'auraient pas inventé la voiture !" Hubert Guillaud.
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